L'origine des mots constitue une source permanente d'étonnement.
Il y a environ un siècle, l'automobile faisait son apparition. Quand elles se firent plus nombreuses, il fallut songer à les distinguer et on décida de les doter d'une plaque numérotée. S'agissant d'une nouveauté on ne sut trop, en France, à quel service d'Etat en attribuer la distribution. L'une des institutions les moins chargées était l'Office des mines. On lui confia donc cette tâche et, tout naturellement, elles furent baptisées
plaques minéralogiques. On essaya bien, en 1929, de corriger cet illogisme en les renommant "plaques d'immatriculation". Mais le pli était pris...
Cher aux américains... et aux cruciverbistes,
l'oncle Sam a vraiment existé. Pendant la guerre de 1812, un boucher du nom de Samuel Wilson livrait à l'armée des sacs de viande estampillés du sigle US. Ses employés le surnommèrent Uncle Sam (Samuel), en jouant avec les initiales de United States of America. Ce surnom fut repris par la propagande américaine pour désigner l'incarnation (l'incarnation, c'est pas mal pour un boucher), de la nation.
Chacun sait, par exemple, que poubelle vient du nom de son inventeur, un certain Eugène Poubelle.
Mais le mot
nylon ?...
Un groupe de cinq chimistes recherchaient une fibre très fine qui trouverait d'innombrables applications notamment pour la fabrication de chaussettes et de bas. L'invention découverte, il fallait bien lui donner un nom. Et chacun allait de sa proposition plus ou moins fantaisiste. L'une après l'autre les suggestions étaient rejetées par la majorité du groupe. Jusqu'au jour où l'un des chercheurs proposa de réunir la première lettre du prénom de leur femme respective et de former un anagramme satisfaisant. Et c'est ainsi que Nancy, Yvonne, Lorella, Olivia et Nina apportèrent leur contribution à la création d'un mot. Mot qui, soit dit en passant, leur fit une belle jambe...
A l'énoncé de certaines origines curieuses, peut-être faites-vous une drôle de
binette... binette que nous devons à un certain M. Binet, perruquier de Louis XIV et créateur de perruques masculines que l'on appelait des binettes. Le mot finit par désigner familièrement un visage. Comme quoi l'expression tirer une drôle de binette est quand même un peu tirée... par les cheveux.
Les
barèmes qu'adorent comptables et autres "impôt'steurs" ont vu le jour suite à la parution du livre "Les comptes faits du grand commerce" dont l'auteur fut un certain François Barrême (1640-1703), mathématicien expert pour les comptes de la Chambre des comptes à Paris.
Si vous êtes un bourreau de travail, un stakhanoviste, n'en tirez pas une trop grande fierté. En effet, dans la nuit du 30 au 31 août 1935, un ancien berger de 29 ans bat un record: il extrait à lui seul cent cinq tonnes de charbon en 5 h 45, soit dix fois le record précédent détenu par un Anglais et quatorze fois les normes soviétiques. Un entrefilet de la Pravda révèle l'exploit de Stakhanov. En présence de Staline, un congrès lui rend hommage et "L'émulation socialiste" a trouvé son héros dont le nom devient synonyme de rendement et de rythme de travail accéléré dans le monde entier...
Mais voilà. En 1988, la Komsomolskaïa Pravda a révélé la supercherie: Stakhanov n'était pas seul. Et pourtant son nom restera lié au travail forcené davantage qu'à la tricherie.
Source :
http://mapage.noos.fr/lesaviezvous/ypdc/cert1mo.htm